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Fin des quatre jours de rave-party de Marigny

 AFP | 01.05.01 | 20h32



Dreadlocks au vent, les jambes du pantalon baggy tire-bouchonnées sur des rangers maculées de la terre de la Marne, les derniers ravers de Marigny s'employaient mardi après-midi à ramasser les détritus de quatre jours de fête. Les regards flous dénotaient d'un usage constant de substances induisant une forme d'extase que n'entamait pas même la brise aigrelette séchant quatre jours d'averses. "C'était cool", indiquaient les derniers restés, s'inquiétant de savoir quel avait été le bilan sanitaire de leur fête, à base de "BPM" (Beats Per Minute), sur le principe du tam-tam qui induit les transes. Le tout arrosé de force bières. Sur le sol, les paquets vides d'ecstasy (???) témoignaient de l'activité des dealers qui rejoignent en général ces rassemblements. A l'approche des divers petits groupes, la demande récurrente était celle d'une cigarette : "pour rouler le dernier joint et ne pas jeter le reste de shit" avant l'inévitable contrôle de police. Du côté des autorités, la discrétion quasi-générale n'avait sans doute d'égale que la surprise qu'elles ont éprouvé à l'invasion de la base militaire désaffectée de Marigny dans la nuit de vendredi à samedi. Une dernière "poussée" douce des forces de l'ordre devait finir de vider la base, tandis que des unités militaires de Reims arrivaient pour nettoyer les dernier détritus ( merci les gars, mais c'était à nous de le faire...). L'antenne du SAMU installée à Gaye (Marne), un village voisin, n'a dénombré que 15 évacuations en 4 jours avec des foules variant de 10.000 à 25.000 personnes, en fonction de la météo ou les emplois du temps. Selon le médecin responsable de l'antenne, "il n'y a pas eu de pathologie liée à la drogue", et un jeune, évacué vers l'unité de réanimation de Reims l'a été "à la suite d'un traumatisme lié à une rixe". Ce même évacué est, selon le député UDF Charles-Amédée de Courson, "hospitalisé à la suite d'une rupture d'anévrisme pour excès de tension dû à l'absorption de substances psychotropes"...(*) Le député a tenté une incursion autour de l'ancienne piste d'envol de l'OTAN, transformée en tremplin musical. Visiblement lui et les "ravers" ne semblaient pas parler le même langage, selon divers reporters qui ont assisté à la scène. Les moins boueux des "danseurs" sont rentrés lundi "travailler" à Paris ou ailleurs, afin de revenir finir la fête mardi. Mais d'autres venus de Grande-Bretagne, d'Italie, d'Allemagne, de Tchéquie même, portent sur eux les traces de quatre jours passés à labourer les champs marnais de leurs rangers. Un autre élu de la Marne, venu avec une délégation qui avait assisté, non loin de là, à une réunion amicale de pompiers, s'interrogeait avec une certaine gravité sur ce qui animait les jeunes qui ont fréquenté la fête techno de printemps, également intitulée "Technival de Paris". "Qu'avons nous manqué d'offrir à notre jeunesse, pour qu'elle ait besoin de créer ainsi des zones de non-droit qui vont à l'encontre des lois de la République?"(**). Les "militants" ravers expliquent : "Nous sommes itinérants et voyageurs, un peu comme les hippies d'avant, avec une autre musique, tout çà c'est cool. C'est dommage que cela prenne une ampleur un peu mode et que les dealers nous suivent".

(* : comme quoi nos députés sont vraiment des gens qui ne pensent qu'à la vérité)

(** : chais pas qui t'es, élu de qui d'abord, mais j'me demande quand meme si ses mouflets ils suivent à la lettre les lois de la république...et pis ta république, elle a rien a voir la dedans.)